En Suisse, de nombreuses prestions sociales visent à améliorer le revenu des ménages les plus pauvres. Or, certaines personnes ne bénéficient pas de ces aides financières auxquelles elles pourraient prétendre. Ce phénomène de « non-recours » n’a été que peu étudié dans notre pays à ce jour. Les enquêtes européennes attestent toutefois de son ampleur, les taux de non-recours se révèlent pour la plupart supérieurs à 40% (Eurofound 2015).
Dans ce contexte, une étude menée auprès de familles non recourantes aux aides sociales à Genève pose le constat d’une mauvaise santé des personnes qui ne bénéficient pas des prestations financières qui leurs sont destinées, tout en pointant les liens entre cette mauvaise santé et la précarité des droits eux-mêmes.
Par Barbara Lucas, professeure ordinaire HES, Haute école de travail social de Genève, et Catherine Ludwig, professeure associée HES, Haute école de santé de Genève (HEdS-Genève)