ConsoVrac - Comment revenir à une bouteille de vin réutilisable ?
Ingénierie et Architecture

La part du verre recyclé en Suisse atteint 97%. Le verre perdu est ensuite fondu pour fabriquer de nouvelles bouteilles, engendrant une empreinte carbone conséquente notamment dû à la chauffe à 1’300°C (contre 1’500°C pour du verre neuf). Ainsi, la bouteille en verre, dans son état actuel, représente entre 30 et 40% des émissions carbone du vin. Réutiliser les bouteilles permettrait à la filière de réduire considérablement cet impact. Ce projet avait pour objectif d’étudier la faisabilité de changer le modèle de la bouteille à usage unique, par une vente en vrac ou une bouteille réutilisable, en interrogeant les consommateur·trices. La vente en vrac n’ayant pas été accueillie avec enthousiasme par ces derniers, le projet s’est consacré uniquement sur la bouteille réutilisable en collaboration avec l’association Bottle Back, collectif de vignerons et vigneronnes vaudois voulant redonner vie à cette bouteille réemployable.
Ce projet a permis de :
- Dresser l’ensemble des enjeux économiques, climatiques, environnementaux et sociaux de la bouteille de vin.
- Valider l’acceptabilité forte des consommatrices et consommateurs de vin en Suisse.
- Identifier les arguments techniques, logistiques et marketing à travailler pour faire advenir cette bouteille à l’échelle vaudoise puis nationale.
- Définir les raisons et les besoins d’avoir peu de modèles de bouteille et donc d’unifier les vigneron·nes autour de contenants communs.
- Assurer la qualité sanitaire et notamment microbiologique des bouteilles lavées.
- Créer un réseau national de la réutilisation des bouteilles de vin et au-delà.
- La création d’un cahier des charges des étiquettes pour garantir l’utilisation d’étiquettes se décollant facilement au lavage
Avec la fermeture du dernier four suisse de la verrerie VetroPack, l’ensemble des bouteilles en verre viendra de l’étranger, et la totalité du verre perdu sera exporté. Il est donc indispensable de repenser la filière, les échanges et flux de matériaux pour permettre de réduire l’impact écologique de la filière viticole suisse.