Écoconstruction et Agroécologie en contexte oasien: Des chemins d’innovation alternatifs pour une intégration renforcée des populations locales fragilisées
Swiss partners
- Marc Breviglieri - HES-SO, Haute école de travail social, Geneva: Marc Breviglieri (main applicant)
- EPFL, Lausanne: Elena Cogato
Partners in the MENA region
-
Université Hassan II de Casablanca, Morocco: Zakaria Kadiri (main applicant)
- Ateleir Salima Naji, Architecture Studio, Morocco: Salima Naji
Other partners
- Ecole Nationale d'Architecture et d'Urbanisme de Tunis (ENAU), Tunisie: Alia Ben Ayed
- Université Aïn Chams, Egypt: Noha Gamal Saïd
Presentation of the projet
Ce projet visait à mettre en place deux workshops pour l’accompagnement et l’analyse réflexive de projets d’innovation dans les domaines de l’écoconstruction et de l’agroécologie en contexte oasien au Maroc et en Tunisie. L’intérêt de tels projets est aujourd’hui avivé par l’augmentation des pressions qui s’exercent sur les environnements à forte contrainte dans la région MENA mais également dans d’autres contextes géographiques présentant des caractéristiques comparables (ex : arc alpin en Suisse). Ainsi, le recours à la paléoinnovation (redécouverte d’innovations du passé répondant à des questions contemporaines) offre des perspectives intéressantes pour faire face à une série de crises récentes et interconnectées appelant des modes d’intervention renouvelés.
Précisément, dans le cadre du projet, le travail social a été envisagé selon une perspective élargie, comme domaine d’action interdisciplinaire capable d’articuler innovation sociale, technique et écologique. Dans cette optique, ont été traités en particulier les axes d’intervention suivants :
- La petite enfance, notamment via la question de la préscolarisation et des pédagogies adaptées au contexte.
- L’emploi, via les nouveaux modes de production écologiquement viables.
- La participation des femmes, via le soutien à l’émergence de coopératives féminines.
- Le vieillissement et la dynamique intergénérationnelle, via la valorisation des savoir-faire.
La crise COVID ayant éclaté quelques mois après le début du projet, l’équipe a développé des voies alternatives pour déployer la réflexion entamée. Le fort ancrage des chercheurs et des partenaires dans la région ainsi que la longue durée de la collaboration nouée entre les membres de l’équipe ont favorisé la souplesse du dispositif de recherche. L’option choisie a consisté à recentrer le travail sur la mise en forme et sur la valorisation des travaux menés autour des enjeux de l’écoconstruction et de l’agroécologie à partir des matériaux collectés avant la pandémie. Le projet a abouti à l’écriture et à la publication d’un ouvrage collectif aux éditions MetisPress, “Résonances oasiennes. Approches sensibles de l’urbain au Sahara”, doublé d’une exposition itinérante qui a été présentée à Caire (Egypte), à Agadir (Maroc) et à Tunis (Tunisie) ainsi qu’à la réalisation et à la diffusion d’un court-métrage “Fertilité. Le chant des mains”. Finalement, et grâce à une extension accordée par LH MENA, les ateliers de recherche prévus au départ ont pu être menés en 2021 au Maroc et 2022 en Tunisie.
Le projet a permis
- d’installer une collaboration durable et pérenne entre des équipes suisses, égyptiennes, marocaines, tunisiennes et algériennes autour de la publication d’un ouvrage, de l’organisation d’une exposition itinérante et de séminaires de recherche
- de documenter des initiatives d’écodesign au Maroc et leur impact sur les collectifs féminins (coopératives) et sur les perspectives pédagogiques à destination des enfants
- de réfléchir aux approches pédagogiques nécessaires à destination des étudiants pour saisir les enjeux de l’écoconstruction dans un contexte agriurbain
Article in Anthropologie et sociétés (2020)
Work collaboration on Résonances oasiennes (2021)
and Post Facebook about debates on Résonances oasiennes (2022)